Des Buttes-Chaumont à la Porte Dorée
Cette promenade permet la traversée des quartiers pittoresques de Belleville et Ménimontant.
Parc des Buttes-Chaumont
Le parc des Buttes Chaumont, créé par Alphand à la demande de Napoléon III et inauguré en 1867, est l’un des plus grands espaces verts de Paris (25 hectares) et l’un des plus originaux. Sa construction sur d’anciennes carrières de gypse explique son escarpement et son dénivelé impressionnant. Très vallonné, il réserve de belles perspectives sur la capitale, notamment sur le quartier de Montmartre. Son aménagement, avec ses grottes et cascades, son pont suspendu et son belvédère lui apportent un charme particulier. Il est agrémenté d’arbres exotiques et indigènes. De nombreux oiseaux (mouettes, poules d’eau, canards colverts) se partagent le territoire et profitent du lac artificiel. Le parc propose des animations pour les enfants et dispose de points de restauration. Un grand chantier de réaménagement et de rénovation est en cours.
78-80 rue Rébéval : ancienne fabrique des jeux Meccano et des trains Hornby
Lieu de naissance d’Edith Piaf 72 rue de Belleville
Parc de Belleville
Créé en 1988 par l'architecte François Debulois et le paysagiste Paul Brichet , ce parc s'étend sur 45 000 m². Situé sur la colline de Belleville, il offre une magnifique vue panoramique sur Paris. La colline de Belleville a connu des destins bien différents selon les siècles.
Au Moyen Age, de nombreuses communautés religieuses acquirent des domaines sur la colline. Elles défrichèrent, plantèrent des vignes et captèrent les sources, nombreuses, qui servirent à irriguer le gosier des Parisiens. Du 14e au 18e siècle, tavernes et guinguettes s'y disputèrent la place. "Au Tambour Royal", le célèbre Ramponeau servait un vin issu des vignes de Belleville appelé la "Piquette". Contrairement aux idées reçues, il ne s'agissait pas d'un mauvais vin, mais tout simplement d'un vin jeune, légèrement effervescent, d'où ce nom, dont le sens a changé au fil des années. Au 18e siècle, les terrains étaient essentiellement agricoles et le paysage était dominé par les ailes tournoyantes d'un moulin à vent.
L'ouverture de carrières de gypse avait attiré une nouvelle population constituée d'ouvriers, bien souvent des Limougeaux. Ils travaillaient pour les grands travaux d'Haussmann l'hiver, et repartaient l'été pour moissonner leurs terres. Le quartier était insalubre, ce qui ne s'arrangea pas à la fermeture des carrières.
Au 19e, les maisons, qui étaient à l'époque situées de part et d'autre de deux des escaliers du parc actuel, donnaient à la colline des airs de Montmartre. Elles appartenaient à un certain Julien Lacroix, l'un des plus importants propriétaires de la colline de Belleville. Il a laissé son nom à une rue qui longe le parc. Une grande fête était organisée chaque année sur la colline, à l'occasion de Mardi-Gras. Le dernier jour du carnaval, le tout Paris venait en masse assister à la "descente de la Courtille", du nom des gargotes qui longeaient la rue de Belleville. "Le coq Hardi" ou "La Carotte Filandreuse" étaient le théâtre de beuveries légendaires. On croisait des personnages aux costumes extravagants et aux attitudes outrageuses, car les déguisements permettaient toutes les transgressions.
Au 19e, les maisons, qui étaient à l'époque situées de part et d'autre de deux des escaliers du parc actuel, donnaient à la colline des airs de Montmartre. Elles appartenaient à un certain Julien Lacroix, l'un des plus importants propriétaires de la colline de Belleville. Il a laissé son nom à une rue qui longe le parc. Une grande fête était organisée chaque année sur la colline, à l'occasion de Mardi-Gras. Le dernier jour du carnaval, le tout Paris venait en masse assister à la "descente de la Courtille", du nom des gargotes qui longeaient la rue de Belleville. "Le coq Hardi" ou "La Carotte Filandreuse" étaient le théâtre de beuveries légendaires. On croisait des personnages aux costumes extravagants et aux attitudes outrageuses, car les déguisements permettaient toutes les transgressions.
A la fin du 20e siècle, les petites maisons, les cours, les "villas" et les passages disparurent, cédant la place à des habitations plus modernes et au parc de Belleville.
Quelques pieds de vigne de pinot meunier (Champagne) et de chardonnay (Bourgogne), rappellent le passé festif de la colline, tout en haut du parc. Le parc abrite un plan de vignes de 250 m² avec près de 140 pieds qui produisent chacun 2 à 3 kilos de raisin.
Villa Castel 16 rue du Transvaal
Maisonnettes qui ressemblent à des cottages anglais. Truffaut y tourna des scènes de « Jules et Jim ».
Les sources de Belleville
Les sources du Nord - de Belleville-Ménilmontant et du pré St Gervais - ont été durant longtemps les seules ressources en eau, avec La Seine, que connurent les Parisiens. De nombreuses rues portent des noms qui évoquent l'univers aquatique, comme celle des Rigoles, des Cascades, de la Mare...
Les moines de St Martin des Champs et de St Lazare commencèrent par les exploiter pour leur propre usage; le roi, puis la ville les administra ensuite pour les distribuer aux fontaines publiques mais aussi aux "concessions courtoises" accordées à de riches particuliers ou à des communautés religieuses. Ces dernières ont construit de nombreux regards (ouverture pour faciliter la visite d'un conduit) dans tout l'arrondissement. La rue des Cascades en possède trois : le regard de la Roquette au numéro 43, le regard des Messiers au numéro 21 et le regard Saint-Martin (le plus connu, situé à l'angle de la rue de Savies). L'inscription en latin écrite sur le fronton de ce dernier raconte son entreprise de rénovation par les moines aux XVIIe et XVIIIe siècle. L'eau a toujours été un symbole fort du quartier de Belleville.
Square de Ménilmontant
Créé en 1937, le square de Ménilmontant et des Saint-Simoniens abrite de nombreux rosiers, plantes vivaces et compositions florales et comprend une aire de jeux pour les enfants.
Au n°145 de la rue de Ménilmontant s'élevait au 18e siècle une belle propriété avec un vaste jardin. Au 19e siècle, elle appartenait à Prosper Enfantin qui fut l'un des propagateurs des idées du comte de Saint-Simon (1760-1825), le saint-simonisme.
Cette propriété de Ménilmontant fut le centre spirituel du saint-simonisme et le berceau de leur doctrine, le "Nouveau christianisme". Leur mode de vie extravagant attirait les Parisiens, qui en avaient fait leur nouveau lieu de promenade. On y voyait d'étranges ballets d'hommes en uniforme (pantalon blanc l'é té, bleu l'hiver, gilet blanc boutonné dans le dos en signe de solidarité, béret basque rouge et barbe de rigueur) se livrant à des rites insolites. Le compositeur Félicien David y écrivit plusieurs oeuvres. Leurs idées étaient novatrices : abolition des privilèges, fusion entre les peuples, égalité entre les hommes et les femmes... Leur influence grandissante inquiéta les autorités. Certains adeptes furent condamnés à de la prison et la société fut dissoute. Le saint-simonisme était officiellement mort. Mais la pensée saint-simonienne survécut.
Les idées visionnaires et progressistes du saint-simonisme soulevèrent une foule de questions nouvelles, influençant considérablement la société du 19e siècle en pleine mutation. C'est par exemple grâce aux plans des polytechniciens saint-simoniens, qui en eurent l'idée dès 1820, que le Canal de Suez vit le jour en 1869. Ils eurent également l'idée du tunnel sous la Manche. Le père du positivisme, Auguste Comte (1798-1857), s'y intéressa tout particulièrement en tant qu'ancien secrétaire du Comte de Saint-Simon, tout en restant étranger au mouvement. Le saint-simonisme, qui compta dans ses rangs des ouvriers, des économistes, des sociologues, des banquiers, des hommes politiques, des scientifiques, des industriels, n'eut pourtant que 7 ans d'existence active (1825-1832). Parmi les plus célèbres représentants, les frères Pereire ont fondé en 1852 la 1ère banque d'affaire, qui entraîna la création du CIC, de la Société Générale, du Crédit Lyonnais... C'est là toute l'ambiguïté d'un mouvement qui prôna l'idéal socialisme tout en contribuant à fonder une société capitaliste.
Une extension du jardin est prévue sur une parcelle récemment acquise par la ville de Paris le long de la rue de Ménilmontant.
Pavillon Carré de Beaudoin
Situé à l’angle de la rue des Pyrénées et de la rue de Ménilmontant, le pavillon Carré de Baudouin est un espace culturel géré par la mairie du 20e arrondissement. Il accueille toute l’année des expositions et conférences en accès libre.
Longtemps caché aux regards des passants, ce bâtiment du 18esiècle tient son nom d’un de ses premiers propriétaires, Nicolas Carré de Baudouin. C’est un des rares exemples des « folies » construites à Belleville au 18e siècle. Son architecture de type palladien (néo-classique) présente une façade à fronton sur un portique à quatre colonnes. Le jardin extérieur est ouvert au public.
Aujourd’hui, ce lieu est dédié à la création contemporaine aussi bien locale que nationale et internationale. Il est désormais un espace ouvert sur la ville et ses habitants, au cœur de l’Est parisien.
Cimetière du Père Lachaise
Le cimetière du Père-Lachaise, est aujourd'hui la nécropole la plus célèbre de France ; pourtant, lorsque le cimetière du Père-Lachaise ouvre ses portes le 21 mai 1804, les Parisiens sont réticents. Onze ans plus tard, en 1815, on ne compte moins de 2 000 tombes au cimetière du Père-Lachaise sur 17 hectares, au point que les responsables imaginent une opération publicitaire : en 1817, ils y font inhumer les corps supposés être ceux de La Fontaine et de Molière (25e div.), d'Héloïse et d'Abélard (7e div.). Dès lors, les chiffres s'envolent : en 1830, 33 000 tombes sont dénombrées et il faut songer à accroître le cimetière. Entre 1824 et 1850, six agrandissements successifs donneront au Père-Lachaise sa surface actuelle de 43 hectares.
Le cimetière du Père-Lachaise totalise aujourd'hui 70 000 concessions. Le succès du cimetière du Père-Lachaise est sans aucun doute lié à sa beauté. Au XIIe siècle, la colline sur laquelle il s'étend est un vaste terrain cultivé. L'évêque de Paris y possède des vignes et un pressoir. En 1430, ce lieu-dit, « le Champ-l’Évêque », est racheté par un riche négociant et épices nommé Regnault de Wandonne qui y installe sa maison de campagne, la Folie-Regnault, dont une rue du quartier perpétue le souvenir. En 1626, les jésuites de la rue Saint-Antoine acquièrent la propriété pour en faire leur maison de repos.
En août 1763, après expulsion des jésuites, le domaine est adjugé à un nommé Gratin qui le revend à la famille Baron en 1771. En 1803, ruiné par la Révolution, Jacques Baron cède le domaine à la Ville de Paris.
C'est à Brongniart (1739-1813), l'architecte de la Bourse, que Nicolas Frochot, préfet de la Seine sous l'Empire, confie les plans de la future nécropole qui deviendra le cimetière du Père-Lachaise. À partir du jardin à la française des jésuites, celui-ci conçoit un nouveau type de cimetière mêlant étroitement parc à l'anglaise et lieu de recueillement.
Au XIXe siècle, deux événements tragiques viennent troubler la sérénité des lieux, transformant ce champ de repos en véritable champ de bataille.
Le premier se déroule le 30 mars 1814, après l'abdication de Napoléon, lors de l'invasion de Paris par les troupes alliées. Ce jour-là, les élèves des écoles militaires de Polytechnique et d’Alfort se retranchent dans le cimetière du Père-Lachaise et y établissent leur ligne de défense en utilisant le mur d'enceinte pour repousser l'assaut des Russes. Les forces étant par trop inégales, ils sont écrasés. Les Russes, alors maîtres du terrain, installent leur bivouac au milieu des tombes, abattant de nombreux arbres.
Le second événement est plus tragique encore, car il est lié à l'histoire de la Commune. Du 21 au 28 mai 1871, les Fédérés retranchés dans le cimetière du Père-Lachaise y sont exécutés par les troupes gouvernementales puis sommairement inhumés dans des fosses aux abords du mur, aujourd'hui dit « mur des Fédérés », au nord-est du cimetière du Père-Lachaise. Devant ce mur, 147 d'entre eux, capturés lors des combats, seront fusillés le 28 mai 1871. Au même endroit, début juin, d'autres Communards sont encore passés par les armes. Avec les derniers Fédérés fusillés rue de la Roquette et place Voltaire, ce sont environ 1 000 corps qui auraient été inhumés à cet endroit.
Le Père-Lachaise est aujourd'hui l'un des plus beaux espaces verts paysagers de la capitale, et le plus grand (43 hectares). Il est ombragé de 4 134 arbres de 13 essences différentes : principalement des érables, frênes, thuyas et marronniers auxquels s'ajoutent quelques platanes, robiniers, hêtres, tilleuls, acacias, sophoras, noyers…
Les nombreuses personnalités inhumées dans le cimetière font du Père-Lachaise un jardin-panthéon. Toutes ces gloires contribuent à l'attrait du cimetière, un des sites parisiens les plus visités, avec la tour Eiffel, Notre-Dame et l'Arc de Triomphe. On y trouve des hommes politiques comme Tallien, Casimir Perier, Ledru-Rollin, Haussmann et Félix Faure, des écrivains comme Alfred de Musset, Colette, Jules Romains, Alphonse Daudet, Beaumarchais, Balzac, Nerval, des musiciens comme Rossini, Bellini, Cherubini, Chopin, Francis Poulenc, Jim Morrison (une des tombes les plus visitées du cimetière), des peintres comme Géricault, Camille Pissarro, Gustave Doré, Corot, Delacroix, des savants comme Champollion, Monge, Claude Bernard, le photographe Nadar, des militaires comme le maréchal Ney et le maréchal Kellermann, des acteurs comme Talma, Sarah Bernhard, Yves Montand et Simone Signoret.
Cimetière de Charonne
Il fut créé en 1807 par la commune du même nom, sur un très ancien cimetière paroissial jouxtant l’église Saint-Germain-de-Charonne. Rattaché à Paris en 1860, sa superficie est passée de 1,5 à 0,42 hectare en 1879. Le cimetière de Charonne dépend de la conservation du cimetière du Père-Lachaise.
Le long du mur de la conservation reposent des fédérés ramenés ici en 1897. Le 28 mai 1871, cent quarante-sept Fédérés, combattants de la Commune, avaient été fusillés et jetés dans une fosse ouverte au pied d’un mur du père Lachaise.
Eglise Saint-Germain de Charonne
Au n° 119 rue de Bagnolet, l’église Saint-Germain de Charonne rappelle l’existence de l’ancien village de Charonne. Elle est très caractéristique des petites églises de village autour de Paris.
De style gothique (reconnaissable aux ouvertures dotées d’arcs brisés et aux arcs-boutants), cette église à trois vaisseaux est essentiellement une reconstruction du deuxième quart du XVe siècle. Toutefois, la travée située sous le clocher est plus ancienne, remontant à la fin du XIIIe siècle, connaissable à ses piliers imités de la cathédrale Notre-Dame.
Sur la façade sud est placée la puissante tour-clocher latérale. Autrefois située sur la façade ouest, la porte de l’église fut reconstruite en 1737 sur cette même façade sud.
Square Charles Péguy
Jardin en terrasse construit autour d’un bassin en cascade entouré de catalpas, le square Charles Péguy s’étend sur une surface de 13045 m2.
Il a la particularité d’être un espace particulièrement minéral qui présente un dédale d’escaliers de pierre et un amphithéâtre. La végétation reste cependant très présente puisque le square est décoré de bruyère et de conifères, de charmes, de bouleaux, de pins, ou de chênes. On y trouve également un jardin partagé "Jardin Bel-Air" créé en 2008.