jeudi 25 juin 2015

Samedi 25 juin 2016 - Marie-George - Promenade commentée aux voisins des RDP



 
Randonnée des voisins

Eglise Notre-Dame de l’Arche d’alliance
Conçue par le cabinet Architecture Studio en1986, ornée de vitraux dus à Martial Raysse, elle est consacrée en 1998, mais sa touche finale est réalisée en 2001 (deux grands tableaux de verre, conçus par l'artiste Martial Raysse et réalisés par le peintre verrier Jean- Dominique Fleury).
Voulue par le cardinal Jean-Marie Lustiger – ancien archevêque de Paris, né dans une famille de confession juive et s'étant converti au catholicisme – l'église Notre-Dame-de-l'Arche-d'Alliance entend marquer la continuité qui unit les traditions du judaïsme et du christianisme. D'où le nom de cette église qui, pour figurer cette double symbolique, évoque tout autant l'Ancien testament que le Nouveau. D'où également les symboles architecturaux rappelant chacune de ces traditions et en manifeste la continuité : forme générale qui évoque l'Arche d'Alliance du peuple juif mais aussi la Jérusalem céleste - symbole de la Nouvelle Alliance et préfiguration du triomphe ultime de Dieu.
L'église prend la forme d’un cube de 18 m de côté, entouré d’une résille métallique. Ce cube est lui-même supporté par 12 colonnes - à l'image des 12 apôtres - en surplomb du jardin public. Les murs du baptistère portent les noms des 12 tribus d'Israël tandis que les colonnes portent les noms des 12 Apôtres manifestant ainsi la continuité entre la foi d'Israël et la foi chrétienne.
Sur l’un des côtés de l'édifice se trouve un clocher de 37 mètres de haut, lui aussi formé d'une structure tubulaire cylindrique. Cette résille métallique prend sa source à l'intérieur de l'église et se prolonge à l'extérieur. L’autel, en marbre blanc de Thasos comme le baptistère, est surmonté de la même résille extérieure qui très significativement prend naissance à cet endroit. Une croix lumineuse, projetée sur le mur situé à l'arrière-plan de cet autel depuis la tribune d'orgue, surplombe ce dernier ainsi que le tabernacle.
L’accès à l’intérieur proprement dit de l'église s'effectue quant à lui par un escalier qui débouche au centre de la nef. En forme de croix grecque, l’église elle-même se déploie sur trois niveaux avec des tribunes permettant d’accueillir jusqu'à 350 paroissiens. L'architecture interne se caractérise par l'omniprésence de la figure de la croix – de forme classique tout autant que de type grec.
En 2012, l'église a reçu le label "Patrimoine du XXe siècle" qui manifeste les œuvres architecturales dignes d'intérêt construites au XXe siècle.

Villa Santos Dumont
En prenant la rue Santos-Dumont par le sud, on longe d’abord sur la gauche une dizaine de maisons à deux étages, dont l’une (numéro 42) abrita Georges Brassens à la fin de sa vie. Au bout de cet alignement de charmantes maisonnettes se trouve l’entrée d’une des plus pittoresques villas parisiennes, la villa Santos-Dumont, conçue dans les années 20 par l’architecte Raphaël Paynot, elle accueillit dans ses ateliers de nombreux artistes parmi lesquels le sculpteur Ossip Zadkine et le peintre Fernand Léger.
Des deux côtés de l’étroite impasse pavée se dressent de jolies maisons et leur jardin verdoyant dont les plantes grimpantes et florissantes empiètent largement sur la ruelle en lui donnant son atmosphère campagnarde. La rue et la villa tiennent leur nom du franco-brésilien Alberto Santos-Dumont(1873-1932) pionnier de l’aviation.

Eglise Notre-Dame de la Salette
Pour accéder à cette église on passe sous la voûte d’un foyer pour jeunes, le foyer Le Prévost. L’église a été construite de 1963 à 1965 sur les plans de l’architecte Henri Colboc. Elle est bâtie sur d'anciennes carrières.
L'architecture de l'église est un exemple du renouvellement inspiré par le Concile Vatican II. De conception résolument moderne, l'édifice se trouve entre les rues de Dantzig et de Cronstadt mais n'est visible depuis aucune de ces deux rues. L'entrée principale est située côté rue de Cronstadt. Sa porte à deux vantaux de noyer représente le Christ et la Vierge de la Salette accompagnée des deux enfants témoins de l'apparition. L'église dispose aussi d'une entrée rue de Dantzig, à la hauteur du no 27. Une fois dans l'enceinte, on est dans un havre isolé du monde séculier et de la ville environnante.
À l'extérieur, l'église ronde en béton brut présente un ôone ajouré en forme de kouglof. Les cloches sont dissimulées dans le faîtage. À l'intérieur, son architecture originale en plan circulaire permet d'assurer le maximum de visibilité aux fidèles. Les murs sont dépouillés de toute décoration. Seize piliers portent les voûtes, et la coupole est percée de seize vitraux aux motifs géométriques.
Parc Georges Brassens
Le parc Georges Brassens rend hommage au célèbre chanteur et poète, qui a vécu non loin, au n°42 de la rue Santos-Dumont. Il est situé dans le 15e arrondissement, à deux pas de Paris Expo Porte de Versailles. Le parc Georges Brassens est un lieu de balade agréable et apaisant avec ses dénivelés, sa rivière, son petit pont, et son belvédère. Il abrite aussi de beaux arbres, quelques espèces rares d'oiseaux, de belles statues, une vigne (pinot noir) et une ruche, dont le miel est vendu sur place un samedi par mois. Les parents y emmènent leurs bambins profiter des balançoires, des promenades à poneys et du théâtre de marionnettes. Le théâtre Sylvia Monfort, au sein même du parc, propose un agenda pluridisciplinaire et contemporain (danse, théâtre et cirque). Les amateurs de vieux recueils se précipitent tous les week-ends, sous les halles de l’ancien marché aux chevaux, pour le grand marché du livre ancien et d'occasion.
D’une superficie de 8,7 hectares, il a été ouvert en 1975, après la démolition des abattoirs de Vaugirard qui y étaient installés auparavant, dont il a conservé certains éléments architecturaux comme les sculptures de taureaux (Auguste Caïn, 1821-1894) situées de part et d’autre de l’entrée du parc, le beffroi qui était le point central du marché à la criée et la halleaux chevaux qui était le lieu de vente des chevaux destinés à l’abattage.




La Ruche
Derrière la grande grille en fer à moitié dissimulée sous le lierre se dresse dans cet espace de verdure en plein Paris  l'un des plus importants centres artistiques du XXe siècle.
L'ancienne rotonde des Vins de l'exposition universelle de 1900 était un bâtiment polygonal en forme de ruche.
Cette cité d’artistes de Montparnasse tire son nom de sa forme architecturale octogonale ; une rotonde – ruche composée d’alvéoles dédiées aux ateliers des artistes. Cette cité d’artistes a été fondée en 1903 par le sculpteur Alfred Boucher à partir d’éléments de récupération de l’Exposition Universelle de 1900 (essentiellement issus du Pavillon des vins de Gironde conçu par Gustave Eiffel, de la grille d’entrée de l’entrée principale du Pavillon de la Femme et pour les cariatides de la Rotonde du pavillon d’Indonésie). Récupérée en 1902 par le sculpteur Alfred Boucher, elle devint un phalanstère artistique accueillant de jeunes artistes débarqués à Paris : Léger, Zadkine, Soutine, Chagall ont travaillé dans l'un des 140 ateliers au loyer très bas. Alfred Boucher les appelait ses abeilles, d'où le surnom de ruche selon une deuxième version.   
Dans le jardin central s’élève un théâtre de 300 places où a débuté Louis Jouvet. Jusqu'en1910 la résidence était reliée à Montparnasse par un tramway tiré par deux chevaux.
Menacée de destruction après 1968 par des promoteurs immobiliers, la Ruche a été sauvée par une forte mobilisation d'artistes, puis le rachat en 1971 par René et Geneviève Seydoux qui ont créé une fondation gérant aujourd'hui la cité des artistes. La Ruche a été réhabilitée et classée monument historique. Les ateliers ont été agrandis, et la cité accueille désormais 60 artistes de diverses nationalités.
Logements sociaux, 5 rue de la Saïda

(architecte Auguste Labussière, 1913)
Pour loger les familles nombreuses laborieuses du début du siècle, l'architecte a construit des immeubles éclairés par le soleil sur trois côtés, pourvus de balcons-terrasses, de WC particuliers et de douches communes. La construction aussi est moderne : ossature en béton armé qui ne se cache pas, toit plat (10 ans avant le toit-terrasse du mouvement moderne), contraste entre le plein des immeubles et le vide des escaliers à l'air libre


Petite Ceinture
La voie ferroviaire de la Petite Ceinture a été construite sous le Second Empire pour relier les gares parisiennes. Le tronçon d’Auteuil à Ivry desservait notamment les usines Citroën de Grenelle (situées à l’emplacement de l’actuel parc André-Citroën), les ateliers du métro de Vaugirard et les abattoirs de Vaugirard (remplacés aujourd’hui par le parc Georges-Brassens). Concurrencée par le métro, la majorité de la ligne ferme au trafic de voyageurs en 1934. Le trafic de marchandises disparait au début des années 1990. Depuis longtemps désaffecté, ce lieu est de nouveau en partie accessible aux Parisiens depuis 2013, sur une distance de1,3 km.
Depuis l’arrêt de la ligne, la végétation s’est installée spontanément sur les ouvrages ferroviaires, créant des habitats propices à la petite faune. C’est cet environnement naturel singulier que l’aménagement paysager met en valeur. Cette promenade écologique, qui passe par endroit au-dessus de la plaine de Vaugirard, offre des vues originales sur la ville.
Parc André Citroën
Le parc André-Citroën est situé sur les terrains de l’ancienne usine Citroën, dans le 15earrondissement, sur les rives de la Seine. Sa création date du début de 1986, et il fut inauguré en 1992. Il est bordé de logements et de bâtiments divers, dont l’Hôpital Georges Pompidou ouvert en 2001.
Les maîtres d’œuvre du parc sont les paysagistesGilles Clément, Allain Provost, les architectes Patrick Berger, Jean-François Jodry et Jean-Paul Viguier.
Le parc s’étend sur 15 hectaresau bord de la Seine et renferme une végétation luxuriante et des mises en scènes aquatiques. Il est parcouru en diagonale par une ligne droite de 800 m, qui change constamment de paysage (franchissement de pièces d'eau, pelouses, bambouseraie, escaliers, etc.). On y trouve des petits jardins thématiques placés sous le signe d’une couleur : jardin noir, bleu, vert, orange, rouge, argenté, doré.
Deux grandes serres au nord-est abritent l’une des plantes exotiques et l’autre des plantes méditerranéennes, devant des jets d’eau. En contrebas, se trouve une île artificielle. On y trouve également des bois de bambous.
Le parc descend en pente douce vers la Seine. Il abrite le ballon captif Fortis, puis Eutelsat, puis Air de Paris, qui permet d'élever dans les airs jusqu'à 30 passagers à 150 m et d'avoir ainsi une vue aérienne de Paris. Ce ballon permet de renseigner les parisiens sur la qualité de l'air, car il est illuminé selon le taux de pollution détecté.
En novembre 2013, le compte rendu du Conseil de quartier Citroën-Boucicault indique que « L’entretien du parc André Citroën n’est plus fait depuis huit ans : serres fermées, bassins vides, passerelles fermées », et l'adjoint au maire du 15e arrondissement de Paris chargé du quartier affirme quant à lui que « le parc André Citroën est un grand espace devenu vétuste ».
Le parc descend en pente douce vers la Seine, la circulation automobile le long des quais de Seine passant en souterrain à cet endroit tandis que la voie du RER C est aérienne
Ile aux Cygnes
L'île aux cygnes d’une longueur de 850 m de long et d’une largeur de 11 m, est une bande de terre artificielle construite en 1827 au milieu de la Seine, entre les 15 e et 16 e arrondissements. Sur toute sa longueur et des deux côtés, l'île est bordée d'une allée d'arbres, appelée Allée des Cygnes.
L'île sert d'appui à trois ponts, qui relient la rive gauche à la rive droite de Paris.
- Le pont de Grenelle, pont métallique en aval reconstruit en 1968 qui se situe à sa pointe sud, en aval. 
- Le pont Rouelle, pont métallique réservé uniquement au passage de la ligne C du RER.
Construit en 1900, à l'occasion de l'exposition universelle de 1900, il fut laissé un à l'abandon et désaffecté. 
En 1988 il a été remis à neuf pour l'ouverture de la branche nord de la ligne C.
- Le pont de Bir-Hakeim, pont métallique en amont construit en 1903 qui possède deux étages, l'un pour la circulation automobile, l'autre pour la circulation du métro.


La petite Statue de la Liberté qui trône à sa pointe aval, d’une hauteur de 11,50 mètres est une réplique de la véritable Statue de la Liberté (dont le nom est en réalité « la Liberté éclairant le monde »), dressée sur la petite île de Liberty Island, à l'entrée de New York, œuvre du sculpteur Auguste Bartholdi et de l'ingénieur Gustave Eiffel. Dès 1884 - deux ans avant l’inauguration de la statue new-yorkaise - le Comité des Américains de Paris a lancé une souscription afin d’en offrir une reproduction à la France à l’occasion du centenaire de la Révolution. En 1887, le modèle de bronze est achevé. A l’occasion de l’Exposition Universelle de 1889 et du centenaire, il est acheminé sur l’île où le président Sadi Carnot l’inaugure le 4 juillet 1889. A l’origine orientée vers l’est et la Tour Eiffel pour éviter au président Carnot d’avoir à inaugurer la statue en bateau ou de dévoiler une statue tournant le dos à l’Elysée, pour l’Exposition Universelle de 1937, la Liberté éclairant le monde est redirigée vers l’ouest et vers New York tel que le souhaitait Bartholdi à l’origine. Une statue voyageuse puisqu’elle a été envoyée en 1998 pour un an à Tokyo lors de l’année de la France au Japon. Elle a retrouvé sa place sur l’île aux Cygnes en septembre 1999, juste à côté de l’ancien atelier du sculpteur Bartholdi.