Paris Ouest-Est
Jardin du Ranelagh
De forme triangulaire, ce jardin de 5 hectares était autrefois le cadre du bal payant inauguré en 1774. C'est aujourd'hui le rendez-vous des enfants qui y trouvent un grand nombre d'animations : manèges, promenade à dos d'âne, guignol. A proximité Le musée Marmottan et ses collections Monnet.
Gare de la Muette
La gare de Passy-la-Muette est ouverte aux voyageurs le 2 mai 1854 comme élément de la ligne d’Auteuil, reliant la gare Saint-Lazare à la gare d’Auteuil-Boulogne. Elle reçoit les trains de la Petite-Ceinture à partir de 1867. La ligne ferme en 1985, lors des travaux de construction du RER C. Désaffectée, elle est actuellement occupée par un restaurant.
Maison de Balzac
Nichée sur les coteaux de Passy, la Maison de Balzac est la seule des demeures parisiennes du romancier qui subsiste aujourd’hui. C’est dans le cabinet de travail que Balzac a corrigé, de 1840 à 1847, l’ensemble de La Comédie humaine et a écrit quelques-uns de ses chefs-d’œuvre. Le musée présente des souvenirs personnels de Balzac, des tableaux, gravures et objets relatifs à ses proches et à ses contemporains, ainsi qu’un grand nombre d’éditions originales, manuscrits et illustrations. En 2012, la Maison de Balzac a bénéficié de travaux de mise aux normes qui ont permis de moderniser la présentation.
Parc des Eaux
Lors du percement de la rue des Eaux vers 1650, un médecin nommé Le Givre découvre deux sources d’eaux ferrugineuses. Ces sources suscitent peu d’intérêts malgré leurs vertus thérapeutiques reconnues par la Faculté de médecine (elles contiennent du fer et des sulfates). Ces sources anciennes sont captées par Claude Chahu et prennent le nom d’"Eaux salutaires ̋. Elles disparaissent vers 1770. L’abbé Le Ragois découvre en 1719 trois autres sources dans son jardin. Sources, ferrugineuses, reconnues pour combattre l’atonie de l’intestin. La station thermale de Passy habilement exploitée avec, cercle de jeux, bal, théâtre et restaurants connaît un vif succès. Son cadre agréable s’ajoute à l’attrait de ses eaux. Au XVIIe siècle elles sont plus réputées que celles de Forges, d’Aix-les-Bains ou de Vichy! Jean-Jacques Rousseau et Benjamin Franklin viennent prendre les eaux à Passy. Délaissées pendant la Révolution, Benjamin Delessert relance l’exploitation des sources faisant partie de sa propriété achetée en 1803. Dans son parc on pouvait aussi y admirer un chalet suisse construit en 1828. On pouvait encore trouver des bouteilles d’eaux de Passy dans les pharmacies en 1840 !
Pont de Bir-Hakeim
Le pont de Bir-Hakeim, pont métallique en amont construit en 1903 possède deux étages, l'un pour la circulation automobile, l'autre pour la circulation du métro. Deux groupes de statues en fonte de Gustave Michel, représentant notamment des forgerons, ornent les piles de pierre. Quatre allégories en bas-relief décorent la maçonnerie : la Science et le Travail en amont, l’Electricité et le Commerce en aval.
Champ de Mars
Avec ses 24,5 hectares, le Champ-de-Mars est l'un des plus grands espaces verts de Paris. Planté de nombreux arbres remarquables, ce parc non clos, accessible de jour comme de nuit, se situe sur l'une des plus belles perspectives de la capitale.
Au 16e siècle, le paysage de cette vaste esplanade était constitué essentiellement de vignes et de potagers. L'armée l'utilisa au 18e siècle comme champs de manœuvres, son étendue lui permettant d'y ranger jusqu'à 10 000 hommes en ordre de bataille. Le nom de Champ de Mars était alors donné aux places où se déroulaient des exercices militaires, en hommage à Mars, dieu romain de la guerre.
Au 16e siècle, le paysage de cette vaste esplanade était constitué essentiellement de vignes et de potagers. L'armée l'utilisa au 18e siècle comme champs de manœuvres, son étendue lui permettant d'y ranger jusqu'à 10 000 hommes en ordre de bataille. Le nom de Champ de Mars était alors donné aux places où se déroulaient des exercices militaires, en hommage à Mars, dieu romain de la guerre.
Le 14 juillet 1990, la fête de la Fédération réunit ici 300 000 spectateurs, qui, dans une tribune installée devant l'Ecole Militaire, assistèrent à une cérémonie grandiose orchestrée par 300 prêtres, et une centaine d'enfants de chœur. Un gigantesque banquet fut dressé pour le mariage du duc d'Orléans, en 1837. Des courses de chevaux y remportèrent un succès considérable.
Le Champ-de-Mars fut aussi un lieu privilégié pour les expositions universelles, qui étaient l'occasion pour les chefs d'états de manifester leur puissance. La première eut lieu dans les jardins du Trocadéro, en 1855, puis s'étendit rapidement aux jardins du Champ-de-Mars. La première guerre mondiale y mit fin, et il fallut attendre 1937 pour qu'une nouvelle exposition universelle voit le jour. Le Palais de Chaillot et le Musée d'Art Moderne en sont les vestiges.
De nombreux événements continuent de tirer parti de la magnifique perspective, en particulier des concerts gigantesques et le traditionnel feu d’artifice du 14 juillet.
Tour Eiffel
La tour Eiffel a été construite par Gustave Eiffel pour l’exposition universelle de Paris de 1889. Ce monument de 327 mètres de hauteur (avec antenne), est devenu le symbole de la capitale française. Elle a accueilli son 250 millionième visiteur en 2010 et reçoit en moyenne 6 millions de visiteurs par an. Aujourd’hui, 500 personnes sont employées pour entretenir ce monument.
Initialement prévu pour douze mois, le chantier a finalement duré plus de deux ans. La Tour Eiffel a été inaugurée le 31 mars 1889 soit un mois avant l’ouverture de l’exposition universelle. L’accueil est au départ très mitigé, beaucoup de Français sont contre cette construction symbole de la nouvelle révolution industrielle. A l’origine, beaucoup pensent qu’elle n’est que provisoire. Cependant, elle deviendra une source d’inspiration pour certains artistes prônant la beauté de la modernité. Son succès est si mitigé qu’il faudra attendre les années 1960 afin qu’elle atteigne tout son prestige et devienne une attraction mondiale et le symbole de Paris puis de la France.
La Tour Eiffel est peinte en trois différentes nuances de couleur, le ton le plus foncé à la base et le plus brillant au sommet. Il faut 60 tonnes de peinture tous les 7 ans pour la repeindre entièrement. Le nom de 72 ingénieurs français, de scientifiques et de mathématiciens sont gravés à la base de la Tour.
Ecole Militaire
La réalisation de L'Ecole Militaire est due à l'architecte Gabriel qui l’a édifiée entre 1751 et 1768 dans la plaine de Grenelle. L'entrée principale se trouve avenue de la Motte piquet. Le roi Louis XIV demande en 1751 à Ange-Jacques Gabriel de dessiner les plans d'un édifice plus vaste et plus grandiose que l'Hôtel des Invalides, déjà construit par Louis XIV.
Les travaux commencent lentement en raison des problèmes financiers les caisses de l'État étant vides, suite aux diverses guerres du Roi Soleil.
On construit déjà des bâtiments aménagés en dortoirs et salles de classe, dès 1756 l'institution ouvre ses portes à deux cent cadets (le plus célèbre des cadets ayant été Bonaparte en 1784).
Gabriel poursuit les travaux en 1766 sur une surface réduite, et construit la magnifique façade du bâtiment principal. En 1780, les travaux de la chapelle sont achevés.
Le 9 octobre 1787, l'École Militaire est fermée et on y prévoit le transfert de l'Hôtel-Dieu qui n’aura finalement jamais lieu. Les bâtiments sont laissés à l'abandon puis pillés à la Révolution. L'édifice sert de dépôt, puis de caserne, notamment pour la Garde impériale. Au fur et à mesure de ses différentes affectations, il est agrandi, pour acquérir l'aspect qu'on lui connaît actuellement. En 1878 est ouverte l'École supérieure de guerre, en 1911 s'installe le centre des hautes études militaires.
Invalides et jardin de l’intendant
Louis XIV a régné pendant 54 ans, dont 33 années de guerres qui ont produit une multitude d’aveugles, d’estropiés, d’unijambistes et de manchots. Pour les accueillir il décida de faire édifier l’Hôtel des Invalides, qui servait à la fois d’hôpital, d’hospice, de caserne et de monastère. Il en confia la construction à Libéral Bruant et Jules-Hardouin Mansart.
Sous le règne de Louis XIV le succès de l’hôtel s’affirme, près de six mille invalides seront admis entre 1676 et 1690. Pour les soigner, l’infirmerie qui emploie des médecins et chirurgiens prestigieux préfigure le premier hôpital moderne où les règles d’hygiène sont rigoureuses, la recherche clinique active. Ainsi se définissent d’emblée les missions dont l’institution est aujourd’hui héritière après plus de trois siècles d’existence.
Cet hôtel, où la vie spirituelle occupe une part importante, s’enrichit en 1678 par la construction de l’église des soldats, devenue Saint-Louis, puis par celle du dôme, ou église royale, œuvre de Jules-Hardouin Mansart, en 1706. Vers la fin du XVIIIe siècle, l’infirmerie de l’hôtel acquiert une réputation internationale ; une école de chirurgie y est créée. Son apothicaire major, le célèbre Parmentier père de la chimie alimentaire, y étudiera les qualités nutritives de la pomme de terre.
Lors de la révolution de 1789, les armureries sont pillées et les fusils dérobés serviront à la prise de la Bastille. L’Hôtel, longtemps menacé de disparition, est rebaptisé Hôtel national des militaires invalides et les églises dépouillées de leurs attributs religieux. Napoléon 1er fait réparer l’Hôtel et rend les églises au culte. La Restauration apporte peu de changement à l’Hôtel des Invalides. L’événement le plus marquant sera le retour des cendres de Napoléon, le 15 décembre 1840.
C’est sous la Troisième République que l’Hôtel accueille les pièces du musée d’artillerie dès 1871, puis celles du musée de l’armée en 1896. Quand survient la Première Guerre mondiale, il n’y a plus qu’une quarantaine d’invalides à l’Hôtel où se sont multipliés salles de musée, installations militaires et logements de fonctions.
Après la guerre de 1914, l’hôpital des Invalides a connu un afflux de blessés. Un décret de 1918 a réaffirmé sa double mission d’hébergement et de soins. L’Institution a accueilli de nombreux blessés et victimes civiles du second conflit mondial, auxquels viendront s’ajouter ceux des guerres d’Indochine et d’Algérie, des diverses opérations extérieures ou de victimes d’accidents au service des armes de la France. L’Institution a été également modernisée par l’apport d’une piscine thérapeutique en 1964, puis et surtout par d’importants travaux de rénovation entrepris en 1975. Elle s’affirme en tant que centre médical de pointe au service des anciens combattants. La loi du 3 juillet 1991 a érigé l’Institution Nationale des Invalides en établissement public administratif et confirmé ses trois missions historiques à travers le centre des pensionnaires, le centre médico-chirurgical et la recherche sur l’appareillage du handicap.
Le jardin de l’intendant paraît avoir existé depuis toujours, tant il entre en harmonie avec la chapelle des Invalides. Il a pourtant été réalisé récemment, mais suivant les plans de Robert de Cotte qui l’avait imaginé dès le début du 17e siècle.
La somptueuse broderie des parterres « à la française » rehausse l’architecture du bâtiment, qui abrite le célèbre tombeau de Napoléon. Une statue réalisée au 19e siècle par Ernest Dubois rend hommage à Mansart. On retrouve les classiques des jardins à la française : ifs taillés en forme de cône, pelouses bordées de buis, massifs fleuris aux formes géométriques. Une haie de charmes court le long des bâtiments, et un mail de tilleul apporte un peu d’ombrage à cet espace dégagé.